jeudi 9 mai 2013

Retour sur la Mix'Up Battle 6 du 5 mai 2013 !

Le beau temps est au rendez-vous, pourtant c’est  bien dans la salle 1200 du Rocher de Palmer que se déroule la sixième édition du Mix Up Battle ! Des centaines de personnes ont répondu présent à l’événement lancé par la compagnie les Associés Crew et par le 4ème art dans le cadre de l’Urban Week. 


La Mix Up Battle, c’est quoi ? 
Le principe est simple : une compétition,  plusieurs Battles de Break Dance  2 contre 2 pour départager les différentes équipes. Une équipe se compose donc de 2 danseurs sélectionnés par le jury parmi tous les participants. Ajouter à ça, Dj  Ben aux platines qui envoie la musique pour donner le coup d’envoi à la rencontre.


Le public, lui, ne peut cacher ses réactions face aux démonstrations de force auxquelles il assiste. A noter que le lino sur lequel a lieu les confrontations  se trouve à la même hauteur que le spectateur, ce qui contribue à apporter cette touche hip hop, et rappeler le côté urbain de cet art né dans la rue.
Leur prestation est filmée et projetée en direct sur le grand écran situé sur la scène pour que personne ne puisse rater ne serait ce qu’un pas de danse.

L’esprit de compétition est présent,  les B-boys venus de France et d’ailleurs sont tous ici pour repartir avec le trophée couleur or qui brille sur le côté. Malgré les déceptions suites aux défaites chacune des confrontations se termine avec le sourire et par des accolades entre les danseurs.


Avant d’annoncer la dernière danse, celle qui clôture cette compétition. Bouba nous rappelle  qu’il excelle dans son domaine  et nous offre un solo de danse.
Matthieu sur la scène entame lui aussi un solo de batterie pour accompagner Bouba  et arriver à ne faire qu’un avec les pas de danse de celu-ci . Matthieu est vite rejoint par Kahil El Zabar qui se met à lui jouer du  tamtam.

Les différents membres du groupe Les Associés ne peuvent se retenir et rejoignent Bouba sur le lino. L’intensité du tournoi monte tout comme la voix de Kahil et les applaudissements du public. 
La dernière confrontation a lieu, le public est impatient de connaître le vainqueur. Il s’agit finalement de Hustle-Bustle Orlov venu de Russie spécialement pour la Mix Up battle 6.

Kahil El Zabar confie qu’il a adoré l’ambiance et participer à cet événement. Hustle-Bustle Orlov et Bouba comme les autres membres du jury  tentent, eux, de répondre à toutes les questions et félicitations d’une partie du public qui les entoure.


Rendez-vous l'année prochaine pour la 7ème édition ! 

mercredi 8 mai 2013

La scénographie se construit !

Avec les artistes invités, Lucy Slivinsky, Cécile C*WILD, Blade et bien sûr l'aide des participants, la scénographie se construit à côté des répétitions musicales.
Affaire à suivre ! 


mardi 7 mai 2013

Des mots qui parlent

On aura beau essayer d'expliquer ce qu'est ELEVATION PROJECT, le plus parlant reste encore d'y participer. Pour ceux qui n'ont pas eu cette chance, quelques stagiaires 2013 ont essayé de le décrire avec leurs mots ...

  • "Voyager ensemble, et désormais jusqu'à l'élévation."
  • "Un ensemble de son qui se connectent pour créer une polyphonie cohérente. Un projet original, multiculturel où chacun peut s'exprimer."
  • "Un projet musical de partage et d'échange avec l'autre révolutionnaire."
  • "Trouver le chemin et la manière d'aller vers le haut, transformer des sons en mouvements et des mouvements en sons. Connecter le haut au bas, le ciel à la terre, et faire décoller la musique en déployant nos ailes.
  • "Elevation Project pour moi c'est un partage de connaissances musicales, un jeu collectif et émotionnel entre des individus d'horizons différents. C'est aussi l'aboutissement d'un projet commun alliant l'amour,la paix, la joie, mais aussi la discipline, l'improvisation et pleins d'autres choses encore ... Merci."
  • "L'Elevation Project, c'est la source d'une élévation spirituelle, un regroupement d'énérgies diverses et intenses, de vibrations et de bien être. C'est un moyen de ressentir soi-même et de sentir les autres dans une symbiose magique. C'est un partage qui suppose de l'ouverture vers 'autre, de la tolérance et de l'amour; la base de tout art." 


 

Qui est Corey Wilkes ?

Corey Wilkes en quelques mots c'est ... 
 

A 32 ans, Corey Wilkes s’est distingué comme l’un des meilleurs trompettistes en improvisation de son temps. Il démontre sur scène une réelle capacité à se confronter au hip-hop contemporain tel un véritable MC. Il se distingue ainsi, comme un ambassadeur de la musique en général.  Avec une technique parfaitement maîtrisée, Corey a su faire preuve d’une précoce maturité nécessaire pour aborder le répertoire des classiques jazz. Après ses études au Berklee College Of Music à Boston, où il eût pour professeurs Tiger Okoshi et Charlie Lewis Jr., Corey s’installe à la Nouvelle-Orléans et s’immerge dans la culture locale avec pour but de saisir l’essence-même du jazz. Sur place, il parvient à intégrer et jouer dans plusieurs ensembles. A son retour à Chicago, il est membre de l’AACC, compte de nombreuses collaborations avec des pointures du jazz et a joué avec l’Art Ensemble Of Chicago. La place de trompettiste restée vacante après le décès de Lester Bowie en 1999, Corey intègre l’ensemble après une tournée remarquée en son sein en 2003.

A présent, Corey Wilkes joue pour des clubs renommés et des festivals partout dans le monde.

Début du stage musique 2013

C'est en beauté qu'ont débuté les ateliers Elevation Project cette année
Kahil El Zabar, en chef d'orchestre minutieux, a entamé la séance par de la relaxation avant de s'attaquer à l'échauffement des artistes : jeux de mains, claquement de doigts, lancements et contrôles de la voix, choeurs... Une fois la liste des compétences artistiques des participants établie, il les a ensuite prévenus du déroulement du show final, pour lequel ils vont se préparer toute cette semaine. 
La création sera collaborative, prendra en compte les pratiques amateurs ou professionnelles de chacun, et cherchera à mêler toutes sortes d'arts : vidéo, graff, danse, percussions, cuivres, chant, écriture, etc. Performances musicales et visuelles seront liées dans un spectacle transdisciplinaire. Enfin, l'objectif est que tous puissent s'inspirer de l'intervention de chacun au cours des ateliers ; le tout dans un climat de confiance né de la mise en commun d'énergies et de motivations personnelles.

Philippe et ses deux garçons Vincent (15 ans) et Raphaël (9 ans) nous ont fait l'honneur de revenir pour la seconde année de ce projet, et avouent sans grande peine revenir en raison d'un attachement personnel avec les artistes de l'Ethnic Heritage Ensemble. 
Dès 2003 Philippe avait effectivement déjà participé à une série d'ateliers coordonnés par l'Ethnic Heritage Ensemble et Musiques de Nuit avant de se produire avec une soixantaine de musiciens professionnels, amateurs et semi-professionnels au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine (TNBA). Avec ses fils, ils reviennent depuis car ils portent un réel intérêt pour ce genre d'enseignement ouvert à tous. Interrogé sur la méthode spécifique à Kahil El Zabar, Philippe l'explique par l'oralité traditionnelle des modes de transmission africains et afro-américains. Et pour qui le langage du corps a d'autant plus d'importance que nombre de musiciens ne maîtrisent pas forcément le langage musical écrit.
De son côté, Vincent, seul trompettiste participant, a su apprécier la présence bienveillante de Corey pour ses premiers pas dans Elevation Project l'an dernier. Il est également persuadé que l'on a beaucoup à apprendre de Kahil El Zabar. Il le décrit en bon chef d'orchestre, qui a su bousculer les participants pour les faire sortir d'eux-mêmes, l'année dernière ou encore aujourd'hui à l'échauffement, dans un lâcher prise contrôlé en insistant sur l'intérêt de travailler avec son instrument soi-même pour découvrir jusqu'où ce dernier peut l'emmener.
Enfin pour Raphaël le petit dernier, c'est en amusant que l'on apprend, et il apprécie d'être accompagné de son père et de son frère aîné, tout autant que de retrouver ses "copains" de l'Ethnic Heritage Ensemble. Cet atelier est pour lui un instant de partage, de découverte, d'apprentissage mais toujours en s'amusant "je viendrais même si il y avait classe !".

lundi 6 mai 2013

Le "loft" de Kahil à Génicart

C'est après 10 ans de fidélité à la Table d'hôtes du centre social Lormont Génicart, que Kahil El Zabar a finalement choisi de surprendre les participantes de cet atelier d'insertion sociale orienté sur la cuisine. Il y a en effet installé vendredi 3 mai son loft, rituel qu'il a instauré dans sa ville d'origine, Chicago, et où de nombreuses stars internationales se sont bousculées. Avouant modestement inviter un dimanche par mois jusqu'à 70 personnes dans son loft au moins 2x plus grand que la grande salle de Génicart, il lui est même arrivé d'offir le gîte à certaines d'entre elles, tant la soirée s'annonce complète.
Comme à son habitude vendredi, il s'est saisi d'épices en tous genres afin de concocter du poulet façon Nouvelle-Orléans accompagné d'aubergines cajun à ses dizaines de convives. A le voir orchestrer sa fine équipe composée des femmes de la Table d'Hôte, Kahil est définitivement un artiste complet, mêlant des essences également musicales jusque dans ses plats. 
Une collaboration haute en couleurs !
(en témoignent ces quelques images ...)
 


vendredi 3 mai 2013

Debrief de la conférence de Kahil

Jeudi 2 mai à 18h30, la Machine à Lire a été secouée d’un vent jazzistique, à l’occasion de la conférence du percussionniste et compositeur Kahil El Zabar, animée par Patrick Duval, directeur et programmateur de Musiques de Nuit Diffusions. Amateurs de Jazz, professionnels et familles étaient au rendez-vous pour assister à une rencontre intense entre deux passionnés, traduite en direct par Jade Simon.
 
Kahil El Zabar - Patrick Duval
 
Dès son arrivée,  Kahil El Zebar, tout droit débarqué de Chicago, doté d’une carrure aussi imposante que son CV musical, impose un silence respectueux dans l’assemblée. Patrick fait les présentations, revenant rapidement sur le parcours de son ami de longue date. Des échanges fructueux, le dernier projet, Infinity Orchestra, mené avec des passionnés de tous niveaux, ayant atterri au top 10 du classement des meilleures compositions jazzistiques aux Etats Unis en 2011.

Patrick évoque les rencontres innombrables de son ami avec les plus grands. Dizzy Gillespie, Donny Hathaway, David Murray, Stevie Wonder, Paul Simon Pharoah Sanders…  Il parle de sa passion pour le jazz, ses maîtres et son public, de son inaltérable désir de transmission, de son engagement pour l’Ethnic Heritage Ensemble... réalisant des prouesses de synthétisation pour résumer en 5 minutes le parcours d’un homme qui, en presque 50 ans de carrière, et sans la moindre ride apparente, a marqué son temps.

Kahil enchaîne et raconte son plaisir de jouer, quelque soit le public, sa reconnaissance envers ses pères spirituels, à travers des anecdotes drôles ou émouvantes que l’audience semble déguster, sourire aux lèvres. Il évoque son retour en Afrique, à la quête de ses racines, son enfance dans les clubs de Jazz, son oncle, l’AACM, une époque où le jazz brisait les codes et révolutionnait le monde de la musique et la valeur du musicien. Patrick, à travers quelques interventions, joue de sa pédagogie, apportant à l’audience des éclaircissements parfois nécessaires à l’appréciation du discours expert du jazzman. Cependant, malgré le filtre de la traduction et des interventions, le public est captivé, Kahil jouant d’humour, anecdotes et onomatopées avec une légèreté transpirant l’humilité. Sans s’attarder sur la technique ou la performance, il évoque essentiellement la passion, l’émotion et la quête quasi philosophique qui doit animer le musicien, sur scène comme au quotidien. La dimension spirituelle de la musique surpasse n’importe quelle prouesse technique si cette dernière est exempte d’émotion. Une leçon de vie plus que de musique.

L’heure de la fin approche. Quelques questions du public, puis les micros se posent et les remerciements sont donnés, pour laisser place aux instruments. C’est au tour d’une improvisation de tambour, puis de piano à pouce, accompagnée de chant scandé, dansé, semblant transcender l’artiste et son public. Brutalement la musique s’arrête, laissant là un public un peu hagard, un peu bousculé par une expérience intime, privilégiée.
 
 Retrouvez une vidéo de la conférence dans 
la galerie multimédia